Alpaga13 au Yunnan

Nihao a tous,

Toujours a Jinghong (prononcer Tien'rongue) pour le dernier jour.

Déception pour tous : pas vu le moindre petit bout de trompe d'éléphant blanc ou de toute autre couleur d'ailleurs. Cependant, belle journée de promenade a 80  km de Jinghong.

Faute d'éléphant, un papillon (tu vois, mon frêre, il est vraiment super cet appareil)

A propos d'éléphant blanc : on devrait plutôt dire qu'il est albinos, car lorsqu'on l'arrose, sa peau devient ... rose. Ses yeux ont un iris jaune cercle de rouge et il porte a chaque pied 4 ongles au lieu de 5 pour les éléphants traditionnels. Pour les dais, les birmans, les laotiens et plus particulièrement les bouddhistes du petit véhicule du triangle d'or, c'est un animal sacré.

Jinghong en bref :

Nous sommes dans le triangle d'or : la région autonome du Xishuangbanna à la frontière avec la Birmanie, le Laos et le Vietnam. Elle représente ce que la Chine a de plus tropical sur son vaste territoire. Tout pousse ici, les arbres, les plantes ; donc les fleurs, les fruits, les légumes et les animaux a gogo. La région compte beaucoup de minorités ethniques. Les Dai, cousins germains des Thailandais sont environ 300 000 sur les 800 000 hab. de cette région. Ce pays est leur ancien royaume. Il y a aussi les Hani (de la branche des Akha), les Lahu, les Yi, les Bulang (dont les femmes se teintent les dents en noir), les Jinuo et les Yao. Ici vivent également de nombreux Birmans qui vivent du commerce du jade, les hommes habillés en sarongs (jupe traditionnelle). Tous adeptes fervents du bouddhisme du petit véhicule. Quant aux Han (les chinois chinois), ils ne sont que 35% de la population totale de la région.

Vous comprenez pourquoi je ne me sens pas en Chine. D'ailleurs, l'amabilité n'est pas vraiment de mise ici et je n'ai lié aucun contact en 2 jours.

Miel sauvage : au marche de Jinghong, femme dai en train de faire tomber les larves d'abeilles des rayons de cire. Elles se mangent aussi.

La spécialite de la région, en dehors des beautés de la nature, c'est le thé Pu'Er.

Mes très proches sauront que je suis un peu venu ici pour ca. Je ne vous ferai pas un cours sur le thé en général, ni sur le Pu Er en particulier. Sachez seulement qu'il s'agit d'un thé vert ou rouge (noir pour les occidentaux) originaire uniquement de cette région et auquel on applique un procédé de fermentation.

Il a une saveur toute particulière de sous-bois, de champignons, de feuilles mortes, voire d'étable. Il a surtout des propriétés thérapeutiques essentielles qui font que le monde entier s'y intéresse. C'est aussi un thé de garde qui se conserve et fermente dans des endroits chauds et humides, qui lui donnent son gout si unique. Son prix au kg peut atteindre des sommes faramineuses. Son nom lui vient de la petite ville de Pu'er ou on commença à le conditionner en le compressant en briques ou galettes pour le transport sur la route du thé. Une autre forme de conditionnement est le tuocha (nid).

Malgré mes recherches, je n'ai pu trouver de personne pour me rendre dans une ou plusieurs plantations de thé. J'ai trouve néanmoins à faire plusieurs dégustations dans de bonnes maisons de thé où les maîtres de thé m'ont éclairée. Je bavais devant toutes les variétés, les degrés de qualités et d'âges, les théières et tous les accessoires raffinés nécessaires a la tradition du thé. Je me suis offert un thé de 12 ans d'âge issu de grandes feuilles de théiers sauvages millénaires. Et d'autres petites "bricoles" également. Je pense qu'avec Eric, nous allons passer des moments dégustations impériaux.

Petite maison de thé individuelle dans un environnement paradisiaque

Demain, je reprends la route, pour 710 km vers le nord, je retourne a Kunming où je passe la nuit a l'hôtel Camellia. 10 heures de route. Avant de repartir le lendemain matin pour 5  heures de route, direction : Dali, le nord-est et le Tibet.

Zaijian à tous et à demain, je profiterai du PC de l'hôtel pour mettre des photos dans les rubriques images.

Bisous a ma petite famille.