Alpaga13 au Yunnan

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mercredi 7/4 : la lamasserie de Songzanglin a Shangri-la

Nihao a tous,

Merci a ceux qui me suivent.

Ce matin, la neige encore, mais cette fois-ci elle tient sur les montagnes qui nous entourent. Dans les rues, c'est la vraie bouillasse.

Avant tout, je termine mon récit sur la visite de la lamasserie. C'est une expérience formidable que je souhaite a chacun de vivre. L'intérieur des différents temples est de périmètre carré, et non comme nos églises, rectangulaire, et tout en hauteur. Dans la pénombre, éclairé par des  centaines de lampes à beurre. D'immenses statues très kitsch dorées et réhaussées de couleurs criardes. Les murs, les piliers et les plafonds sont très décorés aussi. Des coussins carrés au sol, recouverts de tapis où les moines et les fidèles prient d'une voix très grave et sourde, accompagnés du son lancinant des trompes (je ne connais pas le nom exact). Par dessus tout ça, la fumée des lampes et de l'encens. La religiosité est palpable.

J'ai réussi a voler une photo pendant que j'étais derrière un pilier et que l'assistance ne pouvait pas me voir. C'est pas bien, je sais, et en plus c'est pas terrible, j'en conviens.

 

Les moines sont partout, et les moinillons courent dans tous les sens, et c'est très drôle de voir leurs grosses chaussures et leurs mollets nus sous leur vêtement. Avec le vent, le tissu qui les enveloppe se défait et ils n'arrêtent pas de se réajuster.

J'aime bien cette photo, très symbolique de ce lieu.


Voila, après cette visite pleine de spiritualité, je suis rentrée a Shangri-La en bus, ce qui m'a permis de repérer quelques endroits à voir. Ensuite j'en ai profité pour faire une grande marche de plus de 2 heures dans différents quartiers populaires.

En arrivant sur la place du peuple, il était 19 h passées et la danse traditionnelle avait déjà commencé. Je dois vous dire que depuis Dali, les locaux observent une tradition : a 19 h sur les places principales des villes, les gens dansent tous ensemble, pendant une demi-heure sur les musiques qui sont diffusées.


C'est très gai et très joli a voir. Il y a des gens de tous âges et de toutes origines. Et ben, oui, je me suis jointe a eux. Moi qui ne danse jamais, c'est un évènement à marquer d'une pierre blanche. En tous cas ça réchauffe bien et ça sert à faire de la gym aussi.

Puis un diner sympa dans un resto. Les restos tibétains sont très accueillants et chaleureux, tout en bois, en couvertures et en tapis. Au centre, le poêle, sur lequel chauffent en permanence l'eau, la bouilloire de thé et la soupe. A chaque convive, on amène une petite table avec un brasero et la théière.

Là c'est ma table, reconnaissable bien sûr, en plus du thé, à la délicieuse bière de la ville, qui réchauffe comme il le faut.


Le temps s'est calmé, il ne pleut plus, je me ballade encore dans la vieille ville et retour a l'auberge, ou on prend le thé avec la mère-aubergiste en discutant, sans langue commune.



Une petite légende à cette photo : la table du salon sur laquelle nous prenons notre thé est une table à surprise. On glisse les pieds sous la nappe, et, dessous, oh merveille, il y a un poêle qui réchauffe les pieds. Heureusement, car comme vous pouvez le remarquer à la tenue de la jeune femme (ethnologue) à l'ordinateur, on est totalement habillés à l'intérieur...

Mais revenons-en à la mère aubergiste, car elle mérite toute notre attention : Elle porte une tresse de laine multicolore dans les cheveux et une longue jupe noire traditionnelle. Nous nous entendons particulièrement bien toutes les 2 et elle me gâte beaucoup. Cette femme est formidable, elle a crée une fondation pour des orphelins tibétains et a fait construire, avec les fonds que lui rapportent l'auberge, un pensionnat avec école pour une trentaine d'enfants. C'est son fils moine qui la dirige. Tout le monde de passage donne un coup de main s'il le souhaite. Je lui ai traduit sa petite brochure en français et quelqu'un va lui mettre en ligne.

Voila pour la journée d'hier.

Pendant que vous dormiez, le jour s'est levé ici, sous la neige. J'ai fait mon sac et libéré ma jolie chambre. Je suis allée a la gare routière réserver mon billet de bus-couchette pour ce soir.


Je ne peux résister au plaisir de vous montrer cette photo d'une femme portant une tenue étonnante. Sa coiffe est énorme ; elle a même du monter dans le bus en tenant la tête en biais. Elle porte un foulard pour se protéger la bouche du froid et non pour tenir la coiffe.


Départ a 19H45 pour Kunming, 12 heures de route. Je passerai ma dernière journée a Kunming avec nuit au Camellia Hôtel et départ pour l'avion de 8h05 le lendemain matin. Snif, snif...

Bizz a tous et a +, depuis le PC du Camellia Hotel.



07/04/2010
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